Un point a rappeler concernant la persistance de l’immunité: on ne peut comparer l’immunité acquise lors de l’exposition au virus SARS-Cov2 avec celle induite par le vaccin. Pourquoi?
Lors de l’infection par le virus, certaines de protéines virales perturbent fortement l’établissement d’une réponse immunitaire complète et bloque la voie interféron. On va avoir une réponse perturbée, dont on continue a étudier les caractéristiques. Ce que l’on sait :
- la protéine N du virus est très immunogénique, notre système immunitaire (SI) va faire beaucoup d’anticorps (Ac) dirigés contre elle, mais ils ne seront pas capables de neutraliser le virus.
- la protéine virale S (Spike) est peu immunogénique, les Ac dirigés contre elle apparaissent lentement, jusqu’à 45 jours après l’exposition au virus. Par contre ils sont capables de neutraliser le virus.
Notre système immunitaire est donc leurré et perturbé pour développer une réponse 100% efficace.
Le vaccin a cet avantage qu’il est basé sur la protéine S, donc notre système immunitaire va développer une réponse immunitaire humorale (Ac) et cellulaire uniquement contre la protéine virale qui permettra une bienne efficacite pour neutraliser le virus. Le système immunitaire ne sera pas « détourné » de l’essentiel par la protéine N. Par ailleurs les protéines virales qui bloquent la voie interféron et une réponse immunitaire complète ne sont pas présentes. On a donc toute les chances de générer une réponse immunitaire efficace et qui a toute les chances d’être durable.
Eric Billy pour le Collectif