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Bulletin épidémiologique – Semaine 23

du 07 au 13 juin 2021

Résumé de la situation actuelle:

  • Tous les indicateurs épidémiologiques connaissent une évolution favorable au niveau national. Au 13/06, les hospitalisations en cours s’élèvent à 12 480 (-14,1% par rapport au 06/06). Les soins critiques en cours s’élèvent à 2 106 (-16,7% par rapport au 06/06). L’amélioration sur les nouvelles entrées hospitalières et en soins critiques connaît de nouveau une accélération en semaine 23, après un ralentissement en semaine 22.
  • 395 nouveaux décès ont été enregistrés durant la semaine. Le nombre des décès en EHPAD continue de diminuer, tandis que les décès à l’hôpital continuent de décroître à un rythme soutenu depuis 6 semaines.
  • Le niveau global de circulation virale détecté, mesuré par l’incidence, descend sous le seuil d’alerte de 50, marquant un retrait de la circulation communautaire et un retour à des situations de clusters localisés. Le taux d’incidence en semaine glissante au 10/06 est de 47, et le taux de positivité descend à 1,6%.
  • Au 10/06, 26 départements ont une incidence sur 7 jours supérieure ou égale à 50, dont 1 supérieure à 100 (La Réunion) et 1 supérieure à 200 (Guyane).
  • Au cours de la semaine, 2 433 101 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin. La primo-vaccination connaît un ralentissement, avec un recul de -2,9% par rapport à la semaine précédente. 1 919 719 ont été complètement vaccinées, soit 8,1% de plus que la semaine précédente.
  • Depuis le début de la vaccination, 45,1% de la population ont reçu au moins une dose et 23,2% ont été complètement vaccinés. 83.7% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, 69.2% sont complètement vaccinés. 
  • Au niveau national, la part du variant Alpha (dit britannique) dans les tests positifs criblés continue de diminuer, à 74,6%. Les variants Beta (dit sud-africain), Gamma et Zeta (dits brésiliens) sont en augmentation à 6,3%. La part de variants indéterminés est stable, à 13,7%. L’indicateur d’absence de variant, dans lequel, selon Santé Publique France, apparaît la grande majorité des cas de variants Delta et Kappa (dits indiens), continue d’augmenter, à 5,4%. La part des tests positifs criblés sur 7 jours continue de baisser, à 27,9%. Santé Publique France procède à une modification de la méthode de suivi des variants, au profit du suivi des mutations. Cette nouvelle méthode ne conduit pas encore à la publication des données en accès ouvert.

Evolution des indicateurs hospitaliers

Un peu supérieur à 2 000, le nombre des nouvelles admissions hebdomadaires à l’hôpital est en baisse pour la 9e semaine consécutive, à un rythme de nouveau accéléré (-27,7% vs -12,0% la semaine précédente). A un peu plus de 500, les nouvelles admissions en soins critiques sont en baisse pour la 7e semaine consécutive, à un rythme supérieur à celui de la semaine précédente (-25,9% vs -20,7%). Les hospitalisations en cours continuent de régresser et sont désormais inférieures à 12 500, soit le niveau de la 1e semaine de juin en 2020. Le niveau des soins critiques en cours continue de baisser également, à 2 106, soit le niveau de la mi-mai 2020. Le nombre de soins critiques en cours rapporté au nombre d’hospitalisations en cours est 2 fois supérieur à ce qu’il était la 1e semaine de juin 2020 (1 024 au 7 juin 2020). Le nombre de décès hebdomadaires à l’hôpital est en revanche similaire (387 vs 342).
La baisse des hospitalisations en cours continue dans la plupart des tranches d’âges, mais de façon moins prononcée que la semaine précédente dans plusieurs d’entre elles, à l’exception des 30-59 ans où elles régressent plus rapidement. Elles sont en outre en hausse chez les 0-9 ans dans la 2e moitié de la semaine (30 le 13/06 vs 22 le 10/06), et stables chez les 10-19 ans (63 le 13/06, soit pratiquement le même nombre que le 30/05, à 64), tout en se situant à un niveau très bas comparativement aux autres tranches d’âges. Les 30-39 ans descendent sous le seuil des 400. Concernant les soins critiques en cours, ils continuent de reculer dans toutes les tranches d’âges à l’exception, toujours, des 20-29 ans, qui stagnent entre 26 et 30 depuis le 05/06, et des 90 ans et plus, très faiblement représentés cependant, avec 10 à 12 patient.es sur la semaine.
Sur les 7 derniers jours disponibles au 10/06 (J-3), le nombre de personnes testées est redescendu sous le seuil des 2 millions, pour la 1e fois depuis la septaine du 15/01 il y a 5 mois. Les 10-19 ans constituent la tranche d’âges la plus testée, avec 361 000 tests, soit 18% des personnes testées. Moins de 32 000 personnes ont été détectées positives au SARS-CoV-2, soit un taux de positivité de 1,6%. Ce dernier est en baisse dans toutes les tranches d’âges, et inférieur à 1% chez les 70-89 ans. Le nombre moyen de cas positifs par jour sur 7 jours est désormais inférieur à 5 000.

Evolution de l’incidence

La baisse globale du nombre de personnes testées positives est plus prononcée que lors de la période de 7 jours précédente (-40% vs -19% en données consolidées pour la semaine précédente). Après une hausse due à un cluster, il est en recul dans les Pyrénées Atlantiques (-42%). Il est en hausse en Haute-Corse (+4%) et beaucoup plus significativement à Mayotte (+38%). A 47, le taux d’incidence national est désormais inférieur au seuil d’alerte de 50. Cette baisse concerne toutes les tranches d’âges. Les 10-49 ans ont encore une incidence supérieure à 50, mais en diminution. L’incidence est par ailleurs en baisse dans tous départements, à l’exception de la Haute-Corse et de Mayotte, où elle augmente, tout en étant faible (respectivement 14 et 10). Elle est en outre supérieur à 50 dans 26 départements, dont supérieur à 100 à la Réunion (139), et à 200 en Guyane (272). 

En semaine 22 (dernière semaine disponible), l’incidence par niveau scolaire continue d’être orientée à la baisse dans toutes les tranches d’âges de 3 à 17 ans. La Corse, en particulier la Haute-Corse, fait exception dans toutes les tranches d’âges concernées, où elle est en hausse chez les 3-10 ans et les 15-17 ans, et stationnaire chez les 11-14 ans. Chez les 3-5 ans, elle reste supérieure à 100 dans le Territoire de Belfort (133) et dans les Landes (117), et à 50 dans 19 autres départements, dont la Réunion. Elle est à 0 dans 8 départements : l’Aube, la Nièvre, la Creuse, la Corrèze, la Lozère, la Corse-du-Sud, la Guadeloupe et Mayotte.
Les évolutions pour toutes les tranches d’âges par niveau scolaire sont calculées entre des semaines qui ne comptent pas de jours fériés, ce qui élimine les biais associés qui pouvaient affecter les évolutions lors des semaines précédentes du mois de mai.

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Parmi les 11-14 ans, l’incidence, supérieure à 100 au niveau national, est supérieure à 200 en Côte-d’Or. Elle est descendue à 0 dans la Creuse et en Martinique. Elle est en baisse dans toutes les régions de la métropole à l’exception de la Corse, où elle stagne. Parmi les 15-17 ans, parmi lesquels l’incidence est à 120 au niveau national, elle est reste supérieure à 200 dans 9 départements dont 7 en métropole, et supérieure à 300 en Mayenne (352). Outre en Corse, elle est en hausse Provence-Alpes-Côte-d’Azur (93) et en Occitanie (147). Elle est à 0 en Lozère.

Evolution de l’incidence

Compte tenu du changement de méthode en cours de suivi des variants du SARS-CoV-2, les dernières données disponibles sont arrêtées au 06/06. La méthode de criblage va désormais cibler des mutations spécifiques (E484K, E484Q, L452R), dont certaines sont communes à plusieurs variants. La mutation L452R est retrouvée dans les variants Delta (le variant “indien” le plus préoccupant) et Kappa (un autre variant “indien”).
Sur la base des anciens tests de criblage, au niveau national, la part du variant Alpha (britannique) parmi les tests positifs criblés continue de décroître, à 74,6% sur 7 jours (à J-3). La part des variants Beta, Gamma et Zeta (sud-africain et brésiliens) augmente au niveau national, à 6,3%, contre 5,5% en données consolidées la septaine précédente. La part des tests criblés rapportant des variants indéterminés est stable, à 13,7%. Dans 8 départements, la part des variants indéterminés est supérieure à 30%. Elle dépasse 40% dans l’Eure, les Yvelines, l’Yonne, le Var, et atteint 50% dans la Vienne, et 100% dans l’Aube. Les résultats de ces criblages ne permettent pas de distinguer un variant spécifique.
Ces taux ne portent que sur un peu plus d’¼ des tests positifs, dont le taux de criblage ne s’élevait plus qu’à 27,9%, compte tenu du basculement vers la nouvelle méthode de criblage. Santé Publique France a annoncé que les données produites par la nouvelle méthode seront en accès ouvert prochainement sur son site Géodes, une fois celles-ci consolidées.

Evolution de la vaccination

Le nombre de personnes ayant reçu au moins une 1e dose lors de la semaine s’élève à un peu plus de 2,4 millions, soit 2,9% de moins que la semaine précédente. Le rythme des primo-vaccinations est ainsi moins soutenu que la semaine précédente. Près d’1,9 million de personnes ont été complètement vaccinées, soit 8,1% de plus que la semaine précédente. Plus de 23% de la population sont désormais complètement vaccinés, tandis que 45% ont reçu au moins 1 dose. La vaccination augmente dans toutes les tranches d’âges à partir de 18 ans, qu’il s’agisse de primo-vaccination ou de vaccination complète. Cette dernière continue de particulièrement progressé en 7 jours parmi les 60-64 ans et les 65-69 ans, qui sont respectivement 42,8% et 47,9% à être complètement vaccinés. La part de la vaccination complète progresse toujours plus lentement chez les 75 ans et plus. Si ces tranches d’âges sont les plus vaccinées, près d’¼ des 75-79 ans et ⅓ des 80 ans et plus ne le sont pas encore.

Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif