du 31 mai au 06 juin 2021
- Ensemble des soins critiques : soins de réanimation (SR), surveillance continue (SC), soins intensifs (SI).
- Retours à domicile.
- Au moins 1 dose.
Résumé de la situation actuelle:
- L’amélioration des indicateurs hospitaliers se poursuit, à un rythme sensiblement similaire ou supérieur à la semaine précédente, à l’exception des nouvelles admissions à l’hôpital, dont la baisse est de nouveau ralentie. Au 06/06, les hospitalisations en cours s’élèvent à 14 525 (-13,4% par rapport au 30/05). Les soins critiques en cours s’élèvent à 2 527 (-15,6% par rapport au 30/05). L’amélioration sur les nouvelles entrées hospitalières et en soins critiques a été plus lente à s’enclencher et est moins rapide que celle observée lors de la 1e vague épidémique.
- 608 nouveaux décès ont été enregistrés durant la semaine. Le nombre des décès en EHPAD connaît une très nette diminution, tandis que les décès à l’hôpital continuent de décroître à un rythme soutenu depuis 5 semaines.
- Le niveau global de circulation virale détecté, mesuré par l’incidence, continue de reculer, et passe sous le seuil des 80. Le taux d’incidence en semaine glissante au 03/06 est de 78, et le taux de positivité s’élève à 2,6%.
- Au 03/06, 11 départements ont une incidence sur 7 jours supérieure ou égale à 100, dont 1 supérieure à 300 (Guyane).
- Au cours de la semaine, 2 504 969 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, soit 4,4% de plus que la semaine précédente. 1 776 643 ont été complètement vaccinées, soit 37,0% de plus que la semaine précédente.
- Depuis le début de la vaccination, 41,5% de la population ont reçu au moins une dose et 20,3% ont été complètement vaccinés. 82.3% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, 65.7% sont complètement vaccinés.
- L’OMS a changé la nomenclature des variants du SARS-CoV-2. Au niveau national, la part du variant Alpha (dit britannique) dans les tests positifs criblés continue de diminuer, à 75%. Les variants Beta (dit sud-africain), Gamma et Zeta (dits brésiliens) augmentent légèrement à 6,2%. La part de variants indéterminés augmente également, à 13,9%. L’indicateur d’absence de variant, dans lequel, selon Santé Publique France, apparaît la grande majorité des cas de variants Delta et Kappa (dits indiens), augmente à 4,8%. La part des tests positifs criblés sur 7 jours marque une baisse très sensible, à 34,2% (contre plus de 50% il y a 7 jours).
Evolution des indicateurs hospitaliers
Evolution de l’incidence
La baisse globale du nombre de personnes testées positives est moins prononcée que lors de la période de 7 jours précédente (-19% vs -28%). Alors que ce nombre n’était en augmentation que dans 1 seul département (Pyrénées Atlantiques), il est en hausse dans 15 départements sur les 7 derniers jours glissants, dont 14 en métropole. Les niveaux de diminution dans les autres départements conduisent à une incidence nationale désormais inférieure à 80. Cette baisse concerne toutes les tranches d’âges classées par dizaine. Les 60 ans et plus affichent une incidence inférieure à 50. Au niveau départemental, l’incidence est en baisse dans de nombreux départements, mais elle est de nouveau orientée à la hausse dans plusieurs autres. Ces variations s’observent en comparant une septaine sans jour férié avec une septaine comportant un jour férié (lundi de Pentecôte), et doivent être interprétées avec prudence. A l’exception de la Guyane, l’incidence reste inférieure à 200 dans tous les départements, et est inférieure à 100 dans 90 départements.
En semaine 21 (dernière semaine disponible), l’incidence par niveaux scolaires est orientée à la baisse dans toutes les tranches d’âges de 3 à 17 ans. Parmi les 0-19 ans, 129 000 personnes de moins ont été testées par rapport à la semaine 20, dont un peu plus de la moitié chez les 0-9 ans. Il s’agit de la dernière semaine du mois de mai comptant un jour férié et les biais associés. L’interprétation des évolutions d’une semaine sur l’autre doit donc restée prudente.
Le recul de l’incidence parmi les tranches d’âges par niveaux scolaires paraît cependant réelle si on la croise avec l’évolution du taux de positivité observée chez les 0-9 ans et les 10-19 ans entre les semaines 20 et 21, en recul respectivement de 0,3 point à 2,1%, et de 0,4 point à 2,8%. Le taux de diminution du nombre de personnes testées positives dans ces 2 tranches d’âges réunies (-25,7%) est en outre supérieur à celui du nombre de personnes testées (-15,9%). Après une augmentation de l’incidence chez les 3-5 ans 3 semaines consécutives avec la réouverture des écoles, et des augmentations dans quelques régions certaines semaines chez les 6-17 ans, dans une période difficilement interprétable compte tenu de la succession de semaines comptant un jour férié entraînant la fermeture ponctuelle des écoles et la diminution de l’activité de dépistage, le recul de la circulation virale dans la population générale semble désormais bénéficier aux tranches d’âges les plus jeunes. Cette tendance demandera à être confirmée dans les prochaines semaines.
.
Parmi les 3-5 ans, l’incidence était encore supérieure à 100 en semaine 21 dans 8 départements : la Haute-Marne (140), la Côte-d’Or (139), l’Orne (124), la Sarthe (121), l’Allier (119), le Tarn et Garonne (112), les Alpes-de-Haute-Provence (102) et les Landes (101). Parmi les 6-10 ans, elle était supérieure à 200 dans 3 départements : la Loire (256), la Côte-d’Or (220) et les Ardennes (213). Chez les 11-14 ans, elle était supérieure à 300 dans 6 départements : la Guyane (254), la Loire (235), le Loiret (228), les Ardennes (224), la Haute-Loire (207) et l’Aisne (202). Chez les 15-17 ans, elle était supérieure à 300 dans 3 départements : la Haute-Saône (392), la Loire (333) et la Côte-d’Or (315). La Loire, la Côte-d’Or et les Ardennes cumulent des incidences supérieures dans plusieurs de ces tranches d’âges.
Evolution de l’incidence
Au niveau national, la part du variant Alpha (britannique) parmi les tests positifs criblés continue de baisser, à 75% sur 7 jours (à J-3). La part des variants Beta, Gamma et Zeta (sud-africain et brésiliens) augmente au niveau national, à 6,2%. Elle est supérieure ou égale à 10% dans 7 départements d’Île-de-France, ainsi qu’en Ardèche et en Savoie. Par ailleurs, la part des tests criblés rapportant des variants indéterminés augmente toujours légèrement, à 13,9%, et le nombre de départements où les variants indéterminés dépassent 20% augmente à 26 (dont 3 en Outre-mer), soit 9 de plus que la septaine précédente. Dans 8 départements, la part des variants indéterminés est supérieure à 30%. Elle atteint 60% en Haute-Corse, et 47% dans l’Eure. Les résultats de ces criblages ne permettent pas de distinguer un variant spécifique. Santé Publique France a par ailleurs indiqué que les variants Delta et Kappa (indiens) apparaîtrait très majoritairement dans l’indicateur “absence de variants”, dont la part s’établit désormais à 4,8%, contre 3,8% la septaine précédente. Elle atteint 38,5% dans les Landes (où plusieurs dizaines de cas de variant Delta ont été identifiés par séquençage), 33,3% à Mayotte, et 16,7% dans l’Aube. Le nombre d’épisodes impliquant au moins 1 cas de variant Delta ou Kappa continue d’augmenter, et s’élevait à 54 (dont 43 de variant Delta, à possible transmissibilité accrue et échappement immunitaire post-vaccination) selon le dernier point épidémiologique de Santé Publique France pour la semaine 21. Toujours selon Santé Publique France, un début de diffusion communautaire de ces variants est observable de manière localisée dans certaines régions.
Les taux de variants dans les données de criblage s’inscrivent dans un contexte de très forte diminution du taux de tests positifs criblés.
Evolution de la vaccination
Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif