du 24 au 30 mai 2021
- Ensemble des soins critiques : soins de réanimation (SR), surveillance continue (SC), soins intensifs (SI).
- Retours à domicile.
- Au moins 1 dose.
Résumé de la situation actuelle:
- La situation continue de s’améliorer sur l’ensemble des indicateurs hospitaliers. Au 30/05, les hospitalisations en cours s’élèvent à 16 775 (-14,9% par rapport au 23/05). Les soins critiques en cours descendent sous le seuil des 3 000 et s’élèvent à 2 993 (-14,9% par rapport au 23/05). Après le ralentissement observé la semaine précédente, les baisses des nouvelles admissions à l’hôpital et en soins critiques ont de nouveau accéléré.
- 821 nouveaux décès ont été enregistrés durant la semaine. Si on neutralise les deux semaines précédentes qui ont vraisemblablement connu des distorsions de remontées des données, avec une sous-déclaration en semaine 19 et un rattrapage en semaine 20, le nombre des décès en EHPAD tend à augmenter par rapport aux semaines antérieures.
- Le niveau global de circulation virale détecté, mesuré par l’incidence, est en net recul par rapport à la période de 7 jours précédente, et passe sous le seuil des 100. Le taux d’incidence en semaine glissante au 27/05 est de 97, et le taux de positivité s’élève à 3,2%. La période compte un jour férié (lundi de Pentecôte), qui a réduit l’activité de dépistage.
- Au 27/05, 30 départements ont une incidence sur 7 jours supérieure à 100, et 1 supérieure à 200.
- Au cours de la semaine, 2 399 841 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, soit 14,8% de moins que la semaine précédente. 1 296 813 ont été complètement vaccinées, soit 16,4% de plus que la semaine précédente.
- Depuis le début de la vaccination, 37,7% de la population ont reçu au moins une dose et 17,7% ont été complètement vaccinés. 81,1% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, 61,9% sont complètement vaccinés.
- Au niveau national, la part du variant du SARS-CoV-2 dit britannique dans les tests positifs criblés baisse légèrement, à 77,0%. Les variants dit sud-africain et brésilien sont stables à 5,7%. La part de variants indéterminés augmente légèrement, à 13,5%. Après une forte augmentation, le nombre de départements où les variants indéterminés dépassent 20% s’est stabilisé : 17 sont concernés. L’indicateur d’absence de variant, dans lequel, selon Santé Publique France, apparaît la grande majorité des cas de variant dit indien, s’élève à 3,8%, en hausse très progressive depuis la période du 8 au 14 mai (3,0%). Le nombre d’épisodes impliquant au moins 1 cas de variant indien a doublé en 2 semaines. La part des tests positifs criblés sur 7 jours accuse une baisse notable en fin de semaine, à 50,6%.
Le nombre global de personnes testées positives est en baisse dans tous les départements à l’exception des Pyrénées-Atlantiques. L’incidence est désormais inférieure à 100. Ces données sont à interpréter avec prudence du fait de la variation de l’activité de dépistage due au lundi de Pentecôte. Maisla baisse de l’incidence concerne toutes les tranches d’âges classées par dizaine. Au niveau départemental, l’incidence est en baisse dans tous les départements de la métropole et d’Outre-mer, à l’exception des Pyrénées-Atlantiques, où elle est passée de 78 à 103. A l’exception de la Guyane, elle est inférieure à 200 dans tous les départements, et à 100 dans 70 départements. Outre en Guyane, où elle s’élève à 330, elle est la plus élevée dans la Loire (156) et dans le Val-d’Oise (153).
En semaine 20 (dernière semaine disponible), l’incidence par niveaux scolaires est orientée à la hausse chez les 11 à 17 ans, tandis qu’elle stagne chez les 6-10 ans, et qu’elle recule chez les 3-5 ans. Ces évolutions procèdent d’une comparaison avec la semaine 19 durant laquelle les écoles ont été fermées pendant 4 jours consécutifs, ce qui a pu induire des niveaux d’incidence sous-évalués du fait de l’interruption des tests de dépistage en milieu scolaire, et de la diminution de l’activité de dépistage pour jour férié dans les laboratoires (jeudi de l’Ascension). La semaine 20 est la seule à ne pas avoir compté de jour férié de tout le mois de mai. Par rapport à la semaine 19, 24,5% d’enfants de 0 à 9 ans en plus y ont été dépistés, mais avec 7,0% de cas positifs en moins. Chez les 10-19 ans, 21,9% de personnes en plus ont été testées en semaine 20 par rapport à la semaine 19, avec 11% de cas positifs en plus. L’interprétation des évolutions d’une semaine sur l’autre doit donc être prudente.
En gardant à l’esprit la difficulté à suivre l’évolution des incidences, celle parmi les 3-5 ans est très largement supérieure à la moyenne nationale (87) en Haute-Saône, où elle a doublé en 1 semaine pour atteindre 406. Elle est supérieure à 200 dans la Loire, où elle a également augmenté mais sans interprétation possible (233 vs 204). Parmi les 6-10 ans, elle s’établit à 157 au niveau national, contre 156 la semaine précédente. Elle est inférieure à 300 dans tous les départements, et supérieure ou égale à 200 dans 20 départements (+1 par rapport à la semaine 19).
Parmi les 11-14 ans, et contrairement à la semaine 19, l’incidence est en hausse dans la plupart des régions métropolitaines (10 sur 13), à l’exception des Pays-de-la-Loire et de la Bretagne. Au niveau national, elle s’élève à 177, contre 156 la semaine précédente (données non corrigées pour jours fériés). Elle est supérieure à 300 dans 3 départements (Orne, Côte-d’Or, Eure), et à 200 dans 30 autres départements. Chez les 15-17 ans, elle est supérieure à 400 dans 1 seul département (Territoire de Belfort), mais supérieure à 300 dans 5 autres départements, et à 200 dans 34 autres. Quelles que soient les difficultés d’interprétation de l’évolution des incidences, la circulation virale dans les tranches d’âges entre 11 et 17 ans reste élevée, avec certaines disparités départementales.
Au niveau national, la part du variant dit britannique parmi les tests positifs criblés baisse légèrement, à 77% sur 7 jours (à J-3). La part des variants dit sud-africain et brésilien stagne au niveau national, à 5,7%. Elle se maintient toujours à plus de 10% dans les départements de Paris et de la petite couronne, à l’exception du Val-d’Oise (9,7%), et progresse autour de 10% dans la Nièvre (9,1%) et le Doubs (10,3%). Par ailleurs, la part des tests criblés rapportant des variants indéterminés augmente légèrement à 13,5%, et le nombre de départements où les variants indéterminés dépassent 20% ne diminue pas, s’élevant à 17 (dont 2 en Outre-mer), dont 9 où leur part est supérieure à 25% (Mayotte, Moselle, Paris, Haute-Corse, Cher, Morbihan, La Réunion, Creuse, Indre-et-Loire). Les résultats de ces criblages ne permettent pas de distinguer un variant spécifique. Il peut s’agir de variants britannique, sud-africain et brésilien mal identifiés. Santé Publique France a par ailleurs indiqué que le variant dit indien (lignage B.1.617), qui nécessite jusqu’ici en France un séquençage pour être identifié car non détectable par les kits de criblage actuels, apparaîtrait très majoritairement dans l’indicateur “absence de variants” et non dans les variants indéterminés. La part d’absence de variants dans les tests criblés s’établit à 3,8%, en lente mais constante augmentation depuis la septaine du 8 au 14 mai, où elle s’élevait à 3,0%. Le point épidémiologique de Santé Publique France en date du 27 mai 2021 faisait état de 46 épisodes impliquant au moins 1 cas de variant indien, contre 24 dans son bulletin du 13 mai. Cela représente un quasi-doublement en 2 semaines.
Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif