Du 17 au 23 Mai 2021
- Ensemble des soins critiques : soins de réanimation (SR), surveillance continue (SC), soins intensifs (SI).
- Retours à domicile.
- Au moins 1 dose.
Résumé de la situation actuelle:
Résumé de la situation actuelle :
- Pour la 4e semaine consécutive, la situation s’améliore sur l’ensemble des indicateurs hospitaliers. Au 23/05, les hospitalisations en cours s’élèvent à 19 720 (-14,1% par rapport au 16/05). Les soins critiques en cours s’élèvent à 3 515 (-17,4% par rapport au 16/05). Les baisses des nouvelles admissions à l’hôpital et en soins critiques marquent cependant un ralentissement. Les soins critiques en cours sont réorientés à la hausse chez les 20-29 ans.
- 986 nouveaux décès ont été enregistrés sur la semaine. Le nombre des décès en EHPAD a nettement augmenté, suite à un rattrapage de la semaine précédente (aucun décès remonté le 14/05, jour du pont de l’Ascension).
- Santé Publique France a corrigé sa méthode de calcul des personnes positives afin de ne décompter qu’une seule personne lorsque celle-ci se fait tester plusieurs fois dans un intervalle de temps court. Cette correction est rétroactive (3 mois) sur les remontées à date de test (mais pas sur les tests à date de remontée), et modifie les indicateurs d’incidence, de positivité et de dépistage. Cela ne modifie pas la dynamique épidémique, mais conduit à réviser à la baisse les niveaux de circulation virale entraînant la saturation hospitalière. Le niveau global de circulation virale détecté, mesuré par l’incidence, est en hausse par rapport à la période de 7 jours précédente. Le taux d’incidence en semaine glissante au 20/05 est de 134, et le taux de positivité s’élève à 3,7%. Mais l’interprétation de ces indicateurs reste délicate, du fait de la suite de jours fériés et la fermeture des écoles pour le pont de l’Ascension, qui font varier l’activité de dépistage.
- Au 20/05, 6 départements ont une incidence sur 7 jours supérieure à 200, dont 1 supérieure à 400 (Guyane).
- Au cours de la semaine, 2 816 314 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, soit 16,2% de plus que la semaine précédente. 1 114 275 ont été complètement vaccinées, soit 11,9% de moins que la semaine précédente. Le seuil de 10 millions de personnes complètement vaccinées a été franchi cette semaine.
- Depuis le début de la vaccination, 34,2% de la population ont reçu au moins une dose et 15,8% ont été complètement vaccinés. 79,8% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, 58,7% sont complètement vaccinés.
- Au niveau national, la part du variant du SARS-CoV-2 dit britannique dans les tests positifs criblés stagne, à 78%. Les variants dit sud-africain et brésilien stagnent également, à 5,8%. La part de variants indéterminés est également stable, à 13%. Après une forte augmentation, le nombre de départements où les variants indéterminés dépassent 20% s’est stabilisé. La part des tests positifs criblés est en hausse, à 55,9%.
Si le taux de positivité est en très léger recul (-0,2 points), avec une baisse du nombre global de personnes testées positives de 17% mais de fortes disparités selon les départements, l’incidence a cessé de baisser et est en légère hausse. Ces données sont à interpréter avec prudence du fait des variations de l’activité de dépistage dues aux jours fériés. Mais la hausse de l’incidence concerne toutes les tranches d’âges les moins ou pas du tout vaccinées, de 0 à 49 ans, particulièrement les 10-19 ans (+22,2%), tandis que l’incidence continue d’être orientée à la baisse chez les 50 ans et plus, en particulier chez les 90 ans et plus (-20,0%). Au niveau départemental, les évolutions de l’incidence sont disparates, avec 1/4 des départements à la baisse et les 3/4 à la hausse. Elle est supérieure à 200 dans 5 départements de la métropole, concentrés dans la moitié Nord (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d’Oise, Oise, Aisne) et à 400 en Guyane. Soulignons que l’ajustement de la méthode de calcul des tests positifs par Santé Publique France met en évidence que le pic d’incidence lors de la dernière vague de mars-avril 2021 s’est établi à 367, inférieur, donc, à 400.
En semaine 19 (dernière semaine disponible), qui comprend 4 jours consécutifs sans école, l’incidence par niveaux scolaires est orientée à la baisse dans toutes les tranches d’âges de 3 à 17 ans, tandis qu’elle augmente avec les données plus récentes (au 20/05 de la semaine 20) dans les tranches 0-9 ans et 10-19 ans. L’interprétation de ces données est particulièrement délicate, avec des découpages de tranche d’âges et de période différents, ainsi que les variations de l’activité de dépistage dues aux jours fériés, en particulier en milieu scolaire. Chez les 3-5 ans, l’incidence, qui augmentait depuis 3 semaines et faisait craindre une reprise épidémique, baisse dans 10 régions sur 13 en métropole. En taux corrigé par Santé Publique France (SPF) pour l’effet des jours fériés*, l’incidence chez les 3-5 ans s’élevait à 119 en semaine 19 (+0,3%). Sans correction, elle est supérieure à 200 dans 5 départements (Orne, Haute-Saône, Loire, Tarn-et-Garonne, Seine-Maritime). Chez les 6-10 ans, après une stagnation en semaine 18, elle baisse dans toutes les régions pour descendre globalement à 156 (183 après correction, -6%). Elle est supérieure à 300 dans 3 départements (Haute-Marne, Lozère, Haute-Loire), et supérieure ou égale à 200 dans 19 autres départements.
Parmi les 11-14 ans, l’incidence est en baisse dans la plupart des régions, à l’exception des Pays-de-la-Loire et de la Bretagne. Elle s’élève à 156 avant correction (183 après correction SPF). Avant correction, elle est la plus élevée en Lozère, où elle est supérieure à 400 (423). Tous les autres département ont une incidence inférieure à 300. L’incidence dans la tranche d’âges des 15-17 ans est en baisse dans toutes les régions, à l’exception de la Bretagne. Elle s’élève à 172 avant correction (202 après correction SPF). Avant correction, elle est supérieure à 300 dans l’Aisne, les Deux-Sèvres, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône. Elle est supérieure à 400 en Guyane.
Au niveau national, la part du variant dit britannique parmi les tests positifs criblés stagne, à 78% sur 7 jours (à J-3). La part des variants dit sud-africain et brésilien stagne également au niveau national, à 5,8%. Elle se maintient à plus de 10% dans les départements de Paris et de la petite couronne, et progresse en Corse. Elle est descendue en-dessous de 10% en Moselle. Par ailleurs, la part des tests criblés rapportant des variants indéterminés plafonne désormais à 13,0%, et le nombre de départements où les variants indéterminés dépassent 20% reste stable, s’élevant à 16 (dont 3 en Outre-mer). Les résultats de ces criblages ne permettent pas de distinguer un variant spécifique. Il peut s’agir de variants britannique, sud-africain et brésilien mal identifiés, comme de variants nécessitant un séquençage tel le variant indien (lignage B.1.617). Le point épidémiologique de Santé Publique France en date du 13 mai 2021 faisait état de 24 épisodes impliquant au moins 1 cas de variant indien dans 8 départements, dont 7 en métropole et 1 en Guadeloupe.
Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif