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Bulletin épidémiologique – Semaine 17

Du 26 Avril au 02 Mai 2021

Résumé de la situation actuelle:

  • La situation hospitalière a amorcé une décrue. Au 02/05, les hospitalisations en cours s’élèvent à 28 818 (-4,9% par rapport au 25/04). Les soins critiques s’élèvent à 5 585 (-6,6% par rapport au 25/04). Ces niveaux sont équivalents ou supérieurs à ceux observés à la fermeture des écoles le 02/04 (28 729 hospitalisations et 5 254 soins critiques en cours), mais dans une dynamique descendante, qui demande à être confirmée dans les prochaines semaines.
  • Encore 2 004 nouveaux décès ont été enregistrés sur la semaine. C’est moins que la semaine précédente (-6,4%), mais plus que la semaine 15. Les nouveaux décès en EPHAD ont cessé de baisser, et se maintiennent à plus de 40.
  • Le niveau global de circulation virale détecté continue d’être en baisse tout en se situant toujours à un niveau élevé. Le taux d’incidence en semaine glissante au 29/04 est de 256. Le taux de positivité s’élève à 8,3%, et est le plus élevé chez les 10-19 ans, à 10,1%.
  • Chez les plus jeunes, l’incidence et le taux de positivité repartent à la hausse chez les 3-5 ans dans la plupart des régions. Pour les autres tranches d’âges jusqu’à 17 ans, les évolutions sont plus contrastées selon les régions.
  • Au 29/04, 60 départements ont une incidence sur 7 jours supérieure à 200, 3 supérieure à 400, 0 supérieure à 500. Aucun département n’a une incidence supérieure à 600.
  • Au cours de la semaine, 1 749 861 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, soit 14,8% de plus que la semaine précédente. 1 324 742 ont été complètement vaccinées, soit 32,9% de plus que la semaine précédente.
  • Depuis le début de la vaccination, 23,5% de la population ont reçu au moins une dose et 10,2% ont été complètement vaccinés. 73,4% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, 45,3% sont complètement vaccinés.
  • Au niveau national, le variant dit britannique du SARS-CoV-2 est en léger recul, à 81,9% des tests positifs criblés. Les variants dit sud-africain et brésilien continuent d’augmenter, à 5,3%. La part de variants indéterminés reste élevée, à 9,4%. La part des tests positifs criblés se stabilise à 51,1%.
Le nombre des nouvelles admissions à l’hôpital est en baisse pour la 3e semaine consécutive, cette fois de façon plus significative (-13,3%), mais est toujours supérieur à 10 000 sur 7 jours. Les nouvelles admissions en soins critiques sont également en baisse significative (-18,2%), et sont descendues en-dessous des 3 000 après 4 semaines au-dessus. Le niveau des hospitalisations en cours est sorti du plateau à plus de 30 000 et commence à régresser. Le niveau des soins critiques en cours reste élevé, à plus de 5 500, mais régresse également. La part des soins critiques en cours sur les hospitalisations en cours à cessé d’augmenter, et se stabilise à 19,4%.
La baisse des hospitalisations en cours est surtout due aux baisses observées chez les 70-79 ans (400 en moins depuis le 27/04) et 80-89 ans (812 en moins depuis le 18/04). Elle est aussi amorcée chez les 20-29 ans, 30-39 ans, 50-69 ans et 90 ans et plus. Elle est moins nette chez les 0-9 ans et les 40-49 ans, et nulle chez les 10-19 ans. Parmi les soins critiques en cours, les baisses sont prononcées chez les 20-29 ans et les tranches d’âges à partir de 50 ans. Elle est moins sensible chez les 30-49 ans, et nulle chez les 0-19 ans.
Sur les 7 derniers jours disponibles (J-3), le nombre de personnes testées est sensiblement le même que lors des 7 jours précédents. Une nette hausse des tests est cependant observée le 29/04 (dernier jour disponible) chez les 0-9 ans et, dans une moindre mesure, chez les 10-19 ans, corrélée à une très forte baisse du taux de positivité, particulièrement chez les 0-9 ans. Du fait de la réouverture des écoles primaires, le profil des personnes testées redevient plus large et moins ciblé sur les personnes symptomatiques et cas contacts.Le taux de positivité est par ailleurs en baisse dans toutes les tranches d’âges.

A l’exception des 0-9 ans, chez lesquels elles augmente, l’incidence est en baisse dans toutes les classes d’âges. Elle est encore supérieure à 400 chez les 20-29 ans, et à 300 chez les 30-49 ans. Plus aucun département n’affiche d’incidence supérieur à 500. 3 départements sont encore au-dessus de 400 : le Val-d’Oise, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. 15 départements ont une incidence supérieure ou égale à 300.

Parmi les 3-17 ans, l’incidence est la plus faible chez les 3-5 ans, mais il s’agit de la seule tranche d’âges où elle est en augmentation globale, particulièrement en Île-de-France (de 102 à 113) et en Normandie (de 91 à 118). Elle est également supérieure à 100 dans les Hauts-de-France, mais orientée à la baisse (de 125 à 120). Parmi les 6-10 ans, l’incidence est globalement en baisse, mais en hausse dans plusieurs régions : Occitanie, Grand Est, Corse, Bretagne, et Bourgogne-Franche-Comté. Au niveau départemental, l’incidence parmi les 3-5 ans est la plus élevée dans la Sarthe, à 200. Parmi les 6-10 ans, elle est la plus élevée dans le Val-de-Marne, à 349. Elle est supérieure à 300 dans plusieurs autres départements de la moitié Nord de la métropole.

Concernant les 11-14 ans, l’incidence est en diminution dans toutes les régions, à l’exception de la Normandie, où elle augmente. Elle est la plus élevée dans la Sarthe, où elle atteint 470, et dans le Val-d’Oise, à 436. Elle est supérieure à 300 dans de nombreux départements de la métropole. La tranche d’âges des 15-17 ans est celle où l’on retrouve les plus fortes incidences, jusqu’à plus de 500 dans certains départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Loire, Sarthe, Seine-Saint-Denis), bien qu’en baisse dans toutes les régions, à l’exception de la Corse.

Au niveau national, la part du variant dit britannique parmi les tests positifs criblés est en léger recul à 81,9% sur 7 jours (à J-3). En revanche, la part des variants dit sud-africain et brésilien continue d’augmenter, à 5,3%. En Île-de-France, le taux de ces variants (essentiellement le sud-africain) est désormais compris entre 10% et 13% dans les Hauts-de-Seine, Paris, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Il est également supérieur à 10% dans 8 autres départements de la métropole : la Moselle, le Bas-Rhin, les Vosges, la Haute-Marne, la Haute-Saône, la Creuse, la Vendée, et la Charente, où il a plus que doublé, peut-être suite à un cluster. Par ailleurs, près de 10% des tests criblés rapportent des variants indéterminés.
Le décompte de la vaccination a été modifié par Santé Publique France. Il inclut les personnes ayant reçu au moins 1 dose, ce qui désigne également celles qui ont reçu une 2e dose, voire une 3e pour les personnes immunodéprimées. Sont distinguées les personnes complètement vaccinées, que ce soit avec des vaccins à 1 ou  2 doses, la 3e dose pour les personnes immunodéprimées, ou l’unique dose pour les personnes positives au SARS-CoV-2 moins de 6 mois avant l’injection.

Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif