du 28 Juin au 04 Juillet 2021
- Ensemble des soins critiques : soins de réanimation (SR), surveillance continue (SC), soins intensifs (SI).
- Retours à domicile.
- Au moins 1 dose.
Résumé de la situation actuelle: Inversion de tendance – Le nombre de cas repart à la hausse et la primo-vaccination continue de stagner
- Les indicateurs épidémiologiques connaissent une inversion de tendance ou un arrêt de la décroissance enregistrée depuis des semaines. Au niveau national ils évoluent toujours favorablement, avec cependant des points d’attention territoriaux (Landes et DOM). Au 04/07, les hospitalisations en cours s’élèvent à 8 986 (-11,9 % vs. -14,6% au 27/06). Les soins critiques en cours s’élèvent à 1 104 (-17,9% vs. -21,0% au 27/06). On note un ralentissement de la diminution des nouvelles admissions hospitalières.
- 193 nouveaux décès hospitaliers ont été enregistrés durant la semaine. 17 décès en EHPAD ont été rapportés, La décroissance du nombre hebdomadaire des décès connaît un net ralentissement (-16,8% contre -33,3% la semaine précédente).
- L’incidence s’élevait à 21,5 au 01/07 au niveau national en semaine glissante. Si elle est orientée à la hausse, la situation est contrastée selon les départements et les tranches d’âges, avec des évolutions erratiques du fait de l’émergence de foyers de contamination (clusters), tandis qu’une diffusion plus communautaire est signalée dans certains territoires par Santé Publique France. Le taux de positivité après avoir touché un plus bas à 0,6%, semble repartir à la hausse à 0,8%.
- Au 01/07, 4 départements ont une incidence sur 7 jours supérieure à 50, dont 2 supérieure à 100 (la Guyane et La Réunion). L’évolution de l’incidence est orientée à la hausse dans 41 des départements de la métropole. Cette hausse est encore plus marquée dans les classes d’âge les plus vectrices : 20-29 ans et 30-39 ans.
- Au cours de la semaine calendaire, le rythme de la primo-vaccination a continué de ralentir. Seulement 1 117 629 personnes ont reçu au moins une première dose de vaccin, soit -12,6% par rapport à la semaine précédente. 3 126 105 personnes ont été complètement vaccinées, soit 5,5% de plus que la semaine précédente.
- Depuis le début de la vaccination, 51,5% de la population ont reçu au moins une dose et 36,4% ont été complètement vaccinés. 85,4% des 70 ans et plus ont reçu au moins une dose, 78,5% sont complètement vaccinés.
- Les données de suivi des mutations des variants sont désormais disponibles sur Géodes, le site de géo-données de Santé Publique France. Au 02/07, la mutation L452R dans les tests positifs criblés s’élevait à 39,7%, la mutation E484K à 20,0%, et la mutation E484Q à 0,8%. Le taux de tests positifs criblés s’élevait à seulement 43%.
Evolution des indicateurs hospitaliers
Evolution de l’incidence
La baisse globale du nombre de personnes testées positives semble s’être arrêtée au cours de la période de 7 jours précédente. Au 01/07, le nombre de personnes testées positives est en augmentation dans 43 départements de la métropole, et dans 2 départements de l’Outre-mer : la Guyane et la Réunion. Le taux d’incidence national s’élevait à 21,5, alors qu’il s’établissait à 19,5 sur 7 jours glissants au 27/06. Le nombre de départements ayant une variation de 40% et plus du nombre de patients positifs sur 7 jours par rapport a la semaine précédente est de 18.
En semaine 25 (dernière semaine disponible), l’incidence nationale par niveaux scolaires poursuivait sa baisse dans toutes les tranches d’âges de 3 à 17 ans, tandis que de nombreux cours sont désormais terminés. Les 3-5 ans affichaient une incidence inférieure à l’incidence nationale toutes tranches d’âges confondues, qui s’établissait à 8. Les 6-10 ans affichaient une incidence également inférieure à l’incidence nationale: 17. Au niveau régional, l’incidence des 3-5 ans était en hausse dans des départements du Sud-ouest (32, 82, 82, 12, 09). L’incidence est nulle dans de très nombreux départements, probablement du fait de la fin des tests salivaires systématiques. Chez les 6-10 ans, l’incidence régressait dans toutes les régions. Au niveau départemental, les situations étaient plus contrastées. L’incidence était en baisse dans les Landes pour les tranches d’âges de 3 à 17 ans, même si elle restait 2 à 3 fois plus élevée que la moyenne nationale. Concernant les 6-10 ans, outre les Landes ou l’incidence a été divisée par deux (62), l’incidence était en hausse dans les départements du 39, 75 et 81.
L’incidence nationale parmi les 11-14 ans s’élevait à 24 contre 35 la semaine dernière. Elle restait supérieure à 100 dans 2 départements d’Outre-mer (en hausse en Guyane, stable à La Réunion) et était en baisse dans les Landes, tout en restant élevée (99). Elle était en augmentation dans le Jura (78) et le Val d’Oise (51). Concernant les 15-17 ans, l’incidence remontait dans les Landes (89 vs 67). Elle était orientée à la baisse mais en restant à un niveau élevé en Guyane (110 vs 277) et restait stable à la Réunion (166 vs 168). Elle était en hausse dans le Jura (115 vs 42) et le Doubs (79 vs 0). Elle augmentait ou demeurait élevée dans de nombreux départements (Mayenne 100, Orne 62, Pyrénées Atlantiques 59, Ardennes 52, Pyrénées Orientales 51, Seine Saint-Denis 45).
Evolution des variants
Avec le nouveau système de criblage, un profil 484K+/484Q-/452R- correspondrait à un variant Beta, Gamma ou Eta (variant US/NY), alors qu’un profil 484K-/484Q-/452R+ correspondrait à un variant Delta, Kappa (autre variant indien) et Epsilon (variant californien). La mutation E484Q définit le variant Kappa (B.1.617.1 également issu d’Inde).
Le criblage n’est effectué à l’heure actuelle que sur 43% des cas positifs pour identifier les cas non Alpha.
Le variant Kappa, E484Q, est faiblement présent en France et n’est retrouvé que dans une dizaine de départements.
Les variants Beta, Gamma ou Eta sont très majoritaires en Guyane et à la Réunion, et on retrouve également une présence marquée dans le nord-est de la France.
Les variants Delta, Kappa et Epsilon (majoritairement Delta, vu la faible prévalence de la mutation E484Q) sont présents sur quasiment l’ensemble de la France métropolitaine, en particulier dans deux départements du Grand-Est, mais également dans le Sud-Est, et dans les Landes.
L’évolution hebdomadaire des ces indicateurs sera à suivre dans les prochaines semaines, mais la situation chez nos voisins indique que le variant Delta deviendra probablement majoritaire sur l’ensemble du territoire métropolitain avant la fin du mois de juillet.
Point de référence:
- Variant Alpha, aussi connu comme UK, 20I, V1 ou B.1.1.7 – Mutations: dans Spike S:N501Y et S:H69del (https://covariants.org/variants/20I.Alpha.V1)
- Variant Beta, aussi connu comme Sud Africain, 20H, V2 ou B.1.351 – Mutations: dans Spike S:N501Y, S:E484K, S:L18F, S:K417N, et S:D80A (https://covariants.org/variants/20H.Beta.V2)
- Variant Gamma, aussi connu comme Bresilien, 20J, V3 ou P.1 – Mutations: dans Spike S:N501Y, S:E484K, S:L18F, S:K417T et S:H655Y (https://covariants.org/variants/20J.Gamma.V3)
- Variant Delta, aussi connu comme Indien, 21A ou B.1.617.2 – Mutations: dans Spike S:L452R, S:P681, S:T19R, S:R158G, S:T478K, S:D950N, S:E156del et S:F157del (https://covariants.org/variants/21A.Delta)
Evolution de la vaccination
Par David Simard, Eric Billy et Germain Forestier pour le Collectif