Dans l’article : How to use ventilation and air filtration to prevent the spread of coronavirus indoors, l’auteure Shelly Miller souligne qu’un des moyens efficaces pour évaluer la qualité de l’air dans une pièce, et de définir en conséquence le moment adéquat pour faire une pause et aérer, est l’utilisation d’un détecteur de dioxyde de carbone (CO2). En effet des études 1 ont montré que c’est un très bon indicateur du risque aérosols 2 .
Dans l’air extérieur, la concentration en CO2 est de 400 ppm (particules par million), et dans une pièce correctement ventilée elle atteint 800 ppm.
Pour assurer la sécurité spécifiquement vis-à-vis du coronavirus les experts recommandent de garder la concentration en CO2 dans un intervalle de 600 à 800 ppm, en veillant à disposer d’un détecteur de CO2 suffisamment sensible et précis (précision inférieure à 50 ppm).
Exemples de détecteurs portables de CO2.
Des projets de fabrication de détecteurs de CO2 simples et peu chers ont vu le jour sur le mode des Fab-lab, pour permettre de développer et produire des alternatives aux versions du commerce disponibles dès 30 €, mais qui n’ont pas toujours un bon niveau de qualité ou de sensibilité.
Le Projet CO2 est l’un de ces projets, porté par le Fab-lab « la Fabrique » de CentraleSupelec, et soutenu par plusieurs personnes avec qui nous travaillons depuis le début de cette crise sanitaire (@DrGomi, @AlGensollen, etc).
Selon le Dr Yvon Le Flohic (@DrGomi), « En rendant visible la qualité de l’air, il est possible d’engager des actions de terrain et une vigilance sur le sujet, sans attendre un plan d’équipement en matériels de recyclage, qui ne semble pas prévu dans l’immédiat. Nous ne pouvons avancer sans engagement communautaire et gestion des risques par les communautés et les individus ; rendre visible une mauvaise qualité d’air et objectiver le risque aérosol afin que chacun puisse agir est l’objectif de ce projet. »
Le graphe ci-dessous illustre la cinétique d’augmentation et diminution du CO2 dans une salle de cours (ouverture des fenêtres et de la porte après 1 heure et demie) :
- Cf. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/ina.12639.
- Le dioxyde de carbone est l’un des polluants à doser lors de la surveillance périodique de la qualité de l’air des établissements recevant du public. C’est un bon indicateur du confinement de l’air intérieur.